Another brick un the Wall

Jitoki Kokuyo

« All your base are belong to us »

PSYCHOLOGICAL CONFESSIONS

Parler un peu de moi ? Ce n’est pas franchement un exercice auquel je suis habitué. Ce qui, je pense, me définit le plus, c’est que je suis quelqu’un de complètement moyen : pas d’excentricité ni d’introversion. J’accepte de suivre les règles de la société sans m’en plaindre, conscient que je ne suis qu’un être qui fait partie d’un plus grand ensemble sur lequel je n’ai quasiment aucun impact. Non pas que cela ne me dérange ou que ça m’empêche de dormir la nuit. Cette situation suffit à mon confort personnel. J’ai un métier et un appartement. Ma famille me rappelle que je dois penser à fonder une famille mais je n’en vois pas vraiment l’intérêt. Pour l’instant une relation sérieuse ne m’intéresse pas. Je préfère gérer la faible pression sociale actuelle. Probablement que dans quelques années je changerais d’avis. Mais pour le moment cela n’importe pas. Les interactions sociales que j’ai avec mes collègues de la logistique me suffisent. Et puis je suis dans la branche passionnante de la chose : Je m’occupe des tests, du rodage et de l’entretien du matériel. Toujours plus intéressant que de bouger des palettes à longueur de journée même si la part administrative est importante. Heureusement que notre système informatique gère la traçabilité. Enfin, je ne suis pas là pour parler de cela.
Pour finir brièvement : Je n’ai jamais eu envie de faire du mal à qui que ce soit. Je ne me rappelle pas avoir eu de véritable accès de colère. Juste des agissements passagers. Je ne me considère ni comme un psychopathe ni comme un sociopathe. Je ne pense pas avoir une empathie trop importante au point que cela nuise à ma vie au quotidien.
Normal quoi.

STORYLINE OF THE CHARACTER

Je ne suis pas quelqu’un qui ait eu une enfance ou une adolescence très particulière. Je suis originaire d’une petite ville du Nord du Japon. Mon père travaille dans une petite industrie manufacturière et ma mère est femme au foyer. J’ai commencé à aller à l’école de mon quartier puis au collège/lycée de ma ville. J’étais dans la moyenne haute de ma classe. Pas forcément au niveau de la tête de classe non plus mais je travaillais suffisamment pour pouvoir envisager des concours sans avoir besoin de classes privées complémentaires que mes parents n’auraient jamais pu payer. S’est ensuite posé la question de mon avenir. Les écoles privées n’étaient pas envisageables tout comme des études trop longues où un emploi à mi-temps ne suffirait pas.
La fonction publique était la chose la plus simple. Ça m’offrait l’ascenseur social que je recherchais sans pour autant infliger une pression financière à ma famille, ce que je ne pouvais pas envisager. Le domaine policier s’est fait suite aux résultats de mes concours. J’avais passé les examens pour les domaines de l’électricité, du transport ferroviaire et celui-ci. C’était celui où mes résultats m’ont permis de cibler un profil dans lequel je me voyais faire carrière. Pas de gros risque, pas des journées passées derrière un bureau ou dans des situations dangereuses tout en ayant l’occasion d’avoir accès à pas mal de matériel franchement cool.
Les classes se sont plutôt bien passées. J’avais à côté de ça un petit boulot qui suffisait à me payer un loyer et le reste sans que ce soit impossible de suivre en cours. Pour le coup je m’estime assez chanceux. L’apparition de the Wall a été pour moi une aubaine car cela a fait apparaitre de nombreux nouveaux postes. Notamment le genre que je ciblais. Après un enchainement d’entretiens, de tests et d’enquête publique, j’ai fini par atterrir là où je me trouve actuellement. Pas mal pour un mec avec un accent du Nord encore audible par moments.