p r i s m a t i c i d o l } « BLUE » --- Terminée!

Akatsuki "blue" Aoi

« rolling girl »

IN MY MINE

Contrairement à son apparence physique de colibri, Aoi est loin d’être une petite princesse fragile qui a besoin d’être protégé. Au contraire, ses parents l’ont toujours poussée à devenir responsable et indépendante, ayant décrété que les gens trop couvés ne savait rien faire seuls. Ils l’ont souvent laissée faire ce qu’elle voulait, tout en appuyant bien sur le fait qu’il fallait qu’elle soit responsable de ses actes. Certes, il lui arrive souvent de jouer la comédie, mais c’est plus souvent pour rigoler que pour faire un réel caprice. Aoi fait partie de ses personnes qui passent leur temps à chercher l’amusement, l’excitation et l’adrénaline. Vous voyez cette gamine donc vous avez entendu parler dans les fait divers, qui à cinq ans avait cherché à sauter de son balcon, persuadée qu’elle s’envolerait ? C’était surement Aoi. Non pas qu’il lui manque une case, mais comment penser autrement à cet âge lorsque on voit des gens chaussés de simples rollers traverser le ciel.
En dehors de cette manie, elle est toujours loin d’être calme et a du mal à rester en place, c'est une grande impatiente, elle aime les choses vite faites et bien faites, mais elle a aussi une sensibilité à fleur de peau qui a rend très réceptive à tout ce que peuvent dire les gens, mais qui la rend aussi très attentive aux autres. Son sixième sens est très développé, elle l’a en plus entretenue de façon a presque pouvoir analyser les gens. C’est une assez mauvaise manie parfois, mais ça l’a beaucoup aidé pour monter en échelons dans l’univers des Idoles. Sa sensibilité reste souvent un problème, elle a pris cette tendance extrême à prendre énormément sur elle pour se protéger. Après il faut juste que le vase ne déborde pas sinon elle craque mais à part ça tout va bien, heureusement l’Air Treaks l’aide à l’expulser ses possibles pulsions agressives. Malgré ça, elle apparaitra toujours comme elle est, joyeuse si elle l’est, triste si elle l’est, énervée si elle l’est, même si elle déteste ça.
Elle va facilement vers les gens, et est de manière générale très peu timide. Elle est franche, aime aller droit au but, elle est très « vrai », honnête, elle ne ment que très rarement. Elle aime parfois être seule et tranquille, comme tout le monde, mais préfère la plupart du temps être entourée. Malgré tout, elle accorde difficilement une réellement confiance aux gens, surtout depuis qu’elle commence à être connue, ne sachant pas si l’approche pour elle ou pour sa célébrité. Elle préfère alors faire les choses par elle-même, et s’appuie très peu sur les autres.
Elle aime jouer, parfois à des jeux dangereux, toujours à cause de cette envie d’adrénaline qui lui coule dans les veines. Il lui arrive souvent de jouer des rôles, faire la comédie pour s’amuser, voir les réactions des gens, plus que pour les faire réellement tourner en bourrique. Elle a comme une peur de l’ennui. Son coté espiègle et taquin est loin d’être méchant dans tous les cas, la mesquinerie n’est vraiment pas son genre et elle déteste ça. C’est par contre une très mauvaise perdante, ce qui est bien malheureux car elle a aussi ce défaut terrible d’énormément se comparer et se mettre en compétition avec les autres, que ceux-ci le sachent ou veuillent ou non. Elle aime gagner et peut montrer un très mauvais caractère lorsqu’elle perd. Même si toujours, elle jouera sans triche pour avoir son dû, sinon, il n’y a aucun mérite !

HOW EVERYTHING BEGIN

Stop. Un doigt levé vers le ciel, l’autre main sur la hanche, les pieds enfoncés dans ses ATs bien immobiles sur le sol et le dos cambré, Aoi tient sa pose finale tandis que la musique s’arrête, le sourire aux lèvres. Enfin les dernières notes s’estompent et alors qu’on lui fait signe que les caméras sont coupées, la jeune fille se relâche enfin. Essoufflée, elle remercie l’équipe technique avant de filer vers sa loge où elle s’effondre sur sa chaise. La journée est finie, enfin, et elle était particulièrement longue. Pourtant, c’est avec le sourire aux lèvres que l’idole fit quelques étirements, tandis que sa manager entre dans la loge. «Beau boulot Aoi, on commence à la toucher du doigt le top-idole ! » s’exclama la jeune femme brune en afficha un grand sourire « Tu peux prendre une douche si tu veux, il y en a une ici ! » Aoi se redressa de tout son long, tirant ses bras vers le ciel avant de tout relâcher en soufflant. Elle adressa un sourire à sa productrice « Oui je vais faire ça ! Merci Kana-san, c’est grâce à toi si j’en suis là maintenant ! » « Tu le dois rien qu’à toi Aoi, tu te démènes tous les jours pour tes boulots, je ne fais que te trouver des scènes où chanter ! Aller file, la douche est au fond du couloir.» La jeune fille aux cheveux bleus remercia Kana et saisi son sac pour filer dans la petite salle de bain que leur offrait le studio.
L’eau brulante lui coulant sur la peau, elle sentit son corps se délasser, virer toute la suer de sa journée. Son esprit dériva tandis que la fatigue de la journée s’évaporait sous l’eau. Aoi repensa à pourquoi elle était devenue Idole, pourquoi elle était entré dans cette agence voilà maintenant un an. Elle avait toujours eu une voix « extraordinaire » et ça aurait été « triste de la cacher » d’après ses proches qui l’avaient encouragée mais surtout, c’était l’envie de briller et de ressentir l’excitation d’être sur scène, face à une foule immense, qui l’avait poussée à faire ça. Et même si elle commençait à être de plus en plus connue, les choses avaient été dures au début. Elle qui avait toujours eu l’habitude d’accéder à cette sensation grisante rapidement, sans se compliquer la vie, elle avait failli abandonner. Mais elle était passée au-dessus de ça, elle avait « résisté » et elle avait réussi à trouver son amusement dans les entrainements de tous les jours, en plus des concerts et des évènements.

Alors qu’elle sortit de la douche, une serviette enroulée autour de la poitrine, Aoi ouvrit la fenêtre pour ne pas laisser la buée macérer dans la petite salle. A cet instant, filant dans le ciel, deux riders lui passèrent sous le nez, alors qu’elle était bien au mois au vingtième étage ! La jeune fille se pencha par la fenêtre pour les voir s’éloigner, un grand sourire aux lèvres. Ils devaient être bons ! Malgré la démocratisation totale de l’Air Treak qu’il y avait eu ses dix dernières années, c’était rare d’en voir voler si haut ! Même parmi les membres de l’Omega League. Les gens se contentaient facilement de rester clouer au sol, sans prendre de risques. Aoi elle-même n’était pas si aventureuse qu’elle le prétendait.
Pourtant, le ciel l’avait toujours attiré avec une force incroyable. Gosse, elle passait d’innombrables heures à se péter les yeux en regardant le soleil en face, et d’autres à rester éveillée la nuit pour compter les étoiles. Elle se souvenait des gens qui striaient le ciel nocturne, en passant devant les fenêtres de l’appartement de ses parents. C’était toujours un plaisir de les voir passer, comme des oiseaux avec leurs ailes aux pieds. Elle avait mis un moment à comprendre, gamine, que ce n’était naturel mais bien grâce à leurs rollers qu’ils volaient. Inconsciente comme on peut l’être à cinq ans, elle avait alors cru, que simplement en sautant du balcon de chez elle, elle pourrait voler, juste comme ça, porté par le vent. Et alors que des riders passaient non loin de sa fenêtre elle avait essayé. Elle n’avait aucune idée de comment elle avait pu échapper à la vigilance de ses parents, mais toujours était-il qu’elle avait réussi à grimper sur la rambarde et à s’élancer dans le vide.
Oui, normalement elle aurait dû simplement mourir, mais la gamine à l’époque avait eu une chance inouïe. Un des riders qu’elle avait vu passer de loin l’avait miraculeusement vue et avait filé pour la rattraper en vol, pour la ramener à sa mère en larmes que son père retenait pour ne pas qu’elle saute dans le but de la rattraper. Depuis, les riders, puis les Air Treaks avaient exercé sur la jeune fille une grande fascination.
Plus elle avait grandit, plus la popularité et la légalisation de l’Air Treak allait de bon train. Pourtant, la jeune fille avait mit bien du temps à avoir l’occasion de s’y mettre à son tour. Pour la simple et bonne raison que ses parents s’y étaient opposés violemment. Ils lui interdisaient rarement quelque chose et Aoi s’y était plié, contrainte. Elle avait apprit pourquoi qu’il y a peu. En réunissant des souvenirs de conversations qu’ils avaient eu alors qu’ils pensaient qu’elle n’écoutait pas ou qu’elle dormait, des trucs trouvés sur internet, dans les tiroirs et ailleurs, elle avait fini par vaguement comprendre qu’ils avaient été riders, avant, lorsque l’ATs n’était pas aussi légal, pas aussi propre et beau, pas en plein jour. Rider dans le Nightmare, devenu une légende, Ils faisaient partie d’une petite team, certes, mais il avait du se passer quelque chose, elle ne comprenait pas quoi, qui les rendaient maintenant réfractaire à l’Air Treak.
Enfin, si, elle en avait fait un peu, à l’école, comme tout le monde, mais ça restait très sage. Et puis elle avait eu une occasion géniale, il y a peu, et elle avait sauté dessus. C’était six ou sept mois après être entrée dans son agence pour devenir Idole. Les débuts étaient franchement galère. Il fallait se battre pour passer deux minutes à la télé, pour faire un petit concert, chanter une chanson sur une scène minable dans un centre commercial ou personne ne veut s’arrêter écouter. Elle partageait se quotidien avec cinq autres filles, donc ça restait marrant, mais c’était pénible. Leur manager avait alors eu l’idée géniale de les promouvoir en tant qu’Idole sur Air Treak. Mais avant de pouvoir commencer la moindre chorégraphie sur roues, il avait fallu convaincre les parents d’Aoi. Ça n’avait pas été une mince affaire. La jeune fille s’était battue becs et ongles, jusqu’à ce qu’ils cèdent.

Aoi eu un léger pincement au cœur lorsqu’elle repensa à ses quelques jours de bataille avec ses parents. Elle se souvenait trop bien de la tristesse et l’amertume dans leur regard lorsqu’ils avaient fini par donner leur consentement. « On t’as retenu bien longtemps, déjà. » avait dit son père. Aoi glissa son pied dans la chaussure et tira sur les lacets. « Mais on savait qu’on ne pourrait te retenir pour toujours. » résonna la voix de sa mère dans ses souvenirs. Elle noua rapidement les lacets puis se redressa. « Merci de me laisser… » La jeune fille cacha ses cheveux bleus sous son sweet-shirt et rabattit la capuche sur sa tête. Elle commençait à être trop connue pour sortir sans se cacher. « M’envoler.»

Aoi s’élança. La nuit tombait doucement sur Tokyo, tandis qu’elle prenait rapidement de la vitesse, dépassant les lampadaires qui s’allumaient un à un. Les lumières devaient floues, des rayons, tout comme le monde qu’elle voyait juste assez pour éviter les obstacles. Petit à petit sa tête se vidait, laissant juste place au bonheur du vent contre son visage, à cette sensation terrible de liberté. Aoi fléchit les jambes, prenant un élan plus important, et bondit vers le ciel. La lune, ronde et brillante, semblait l’appeler.

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