Bon, ils avaient fini par le faire.
Une bande d'imbéciles plus dérangés du ciboulot que les autres avait fini par avoir la crétinité que d'autres n'avaient pas eu depuis le temps. A savoir s'en prendre au bâtiment de l'Université des Nations Unies lui-même!
Pour le coup, on aurait pu être tenté de saluer l'exploit, tenter et encore plus réussir une telle chose, ce n'était pas donné à tout le monde. Seulement voilà, on ne parlait pas ici de gentils agitateurs venus prendre possession des bureaux pour clamer un quelconque message subversif ou revendicateur. On avait là une bande de dangereux tarés en Air Trecks équipés en plus d'armes à feux qui s’appétaient à abattre tous leurs prisonniers si jamais le gouvernement ne venait pas admettre en direct devant tout le monde qu'il manipulait les foules et le libre arbitre de toute le monde. Suivi de tas d'autres revendications du même genre, allant jusqu'à la légalisation des stormriders de tout poil et leurs rides chez tout un chacun, ect...
Kurt n'était pas allé plus loin dans son écoute de toute façon, il en avait saisi l'essentiel quand à la mentalité de ces jeunes gens. A savoir bourrée de préconçus sur leur société et d'illusions sur leurs propres vérités, prêt à n'importe quoi pour défendre leur cause pseudo-juste, quitte à sacrifier d'autres gens sur l'érection de leur autel du bon droit. S'il y avait bien des gens qui donnaient envie à Kurt de reprendre ses mauvaises habitudes, c'était bien de ceux-là.
Mais il avait plus important à faire pour l'instant, à savoir plutôt se concentrer pour éviter que tout cela ne finisse en bain de sang.
Évidement l’État avait pris des mesures. A peine les sécurités de l’établissement furent franchies par la bande de criminels que des messages d'alertes étaient partis dans tous les sens. Le personnel sur place, ne pouvant rien faire devant l'armement lourd déployé par les assaillants, avait préféré se rendre, évitant un affrontement inutile. Ce qui avec le personnel habituel du bâtiment plus les invités du jour portait le nombre d'otages à une cinquantaine. Oui, ils pouvaient estimer un nombre si réduit au final puisque les terroristes avaient décidés de laisser s'enfuir une bonne partie des gens présents, préférant visiblement garder un plus petit nombre pour mieux les contrôler surement. Ils s'étaient ainsi barricadés dans les 5 derniers étages du bâtiment, laissant les forces de l'ordre libres de les investir, ce qui fut rapidement fait, en plus de déploiements tout autour du bâtiment à grands renforts de véhicules terrestres comme aériens. Et évidement on avait dépêché le Wall sur le coup.
Et normalement, ce aurait du être leur chef, Akodo Ryu, qui aurait du s'occuper d'orchestrer tout cela pour mener l'opération à bien. Seulement voilà, manque de bol, le directeur du Wall était à ce moment là déjà occupé par une autre affaire urgente dans un autre coin de la ville avec une partie de son équipe d'intervention. Par manque de temps pour revenir sur place, il avait donc confié ce coup là aux deux derniers membres du groupe d'opération a être restés aux bureaux en back-up. A savoir Kurt Wagner et Akira L. Aizawa.
Et c'est ainsi que les deux commandos spéciaux se retrouvèrent devant un plan des lieux, entourés de tas de retransmissions radio en tout genre et d'autres agents s’affairant à reporter et gérer la situation sous ses nombreux aspects. Le tout n'était pas tout à fait brillant mais ils allaient devoir faire avec et vite.
La mine grave, Kurt se pencha un peu plus sur le plan du bâtiment, désignant de son doigt chacun des points qu'il se mit à aborder à voix haute, comme pour se résumer la situation autant à lui-même qu'à son quo-équipier. Il avait pour le coup l'air encore plus sinistre que d'ordinaire, peut-être parce qu'il était alors pleinement concentré et bien peu à même de penser à des formalités comme sourire ou ne pas avoir l'air trop menaçant.
Bon alors, on a les ascenseurs centraux bloqués, court-circuitage de leur part qui a tout bousillé. Les deux escaliers latéraux son bloqués 10 mètres avant d'arriver au 9eme étage par des bureaux et des armoires renversés jusqu'à trois-quart hauteur des couloirs. On a 4 individus à chacun de ces barrages.
Puis on doit passer au 11ème étage pour arriver sur un premier groupe d'otages, à peu prés la moitié, retenus dans une grande pièce au centre de l’édifice. Pas de vision directe dessus sinon cela serait trop simple évidement. On estime leur nombre au vu de leurs vas-et-viens à une demi-douzaine. Le deuxième groupe d'otages est gardé pour sa part au 13eme dans le même genre d'endroit. Là aussi 6 individus suspectés. Puis on en aurait encore 5 au dernier étage, le 14eme, sans otages par contre, ce sont eux qui font les petites allocutions télés dont on se régale depuis une demi-heure. Au moins la moitié sont armés de fusils d’assaut pour ce que l'on en sait, l'autre aurait des semi-automatiques ou n'aurait pas montré d'armes visibles. A part leurs Air Trecks que tous ont l'air de porter. Du bien modifié pour l'occasion, pas possible de prévoir ce qui nous pètera à la gueule.
Du coup, on ne peut être sûr de rien mais on doit tout de même agir rapidement. On ne peut pas vraiment accéder aux revendications de ces tarés même pour gagner du temps alors on doit intervenir avant qu'ils se lassent de leur petit jeu. Des idées sur comment on peut s'y prendre pour tirer tout le monde vivant de là, Aizawa?