Après la pluie vient le beau temps ! [FINIE ♥]

Yi Jie WANG

« Tout n'est pas tout blanc ou tout noir. Entre les deux, se trouve le gris, parfois parsemé d'autres couleurs, toutes aussi belles et inattendues. »

PSYCHOLOGICAL & PHYSICAL DESCRIPTIONS

"Me décrire ? Euh... Rose ?"
Yi Jie est une jeune femme pétillante, quoiqu'un peu distante puisqu'elle ne veut pas répondre explicitement à cette interview. Peut-être cache-t-elle des secrets inavouables ? Dans tous les cas, il s'agit d'une personne mystérieuse, charmante et positive. Que savons nous de plus ?

Rainie est introvertie, plutôt étrange quand on sait qu'elle est mannequin pour une ligne de vêtements pour Air Treck. Cela ne semble pas la déranger d'être le centre de l'attention. Cependant, il ne faut pas que ça dure trop longtemps, sinon vous la verrez piquer un fard et fuir lâchement se cacher dans un coin ou un trou de souris. Son petit minois expressif la trahit souvent dans ces situations. Plutôt mystérieuse, elle n'aime pas parler d'elle ou de ses centres d'intérêt. Si vous voulez en savoir plus, il va falloir l'approcher avec prudence et apprendre à la connaître pour arriver à lui faire baisser les armes et son bouclier.

Son look est totalement contradictoire avec son côté distant et son aspect physique, une longue chevelure rose vif, une coupe "sidecut" qui tranche énormément avec ses grands yeux verts innocents, pétillants de malice et son visage angélique. Yi Jie n'a rien de la femme fatale, tout est de taille réduite chez elle. Petite poitrine, petit popotin, petite taille, mais grand cœur. Elle compense comme elle peut, et ne se gêne pas pour s'habiller de manière féminine.

Heureusement, cette distance cache un esprit vif, intelligent doté d'un très grand sens de l'observation. Cette qualité lui permet de jauger discrètement les gens qui l'entourent, notant petit détails sur petits détails. Ce n'est pas parce qu'on est timide qu'on n'a pas de volonté ni de caractère. Sa sœur la traite gentiment de rebelle impulsive à cause de sa passion et de son sens de la justice.

STORYLINE OF THE CHARACTER

"Mon histoire ? Comment ça, vous voulez tout savoir ? Ah mais... non... Non, non ! C'est privé... j'aimerai que ça le reste !"

Rainie est la petite dernière de la famille Wang, de deux ans la cadette de sa sœur Liu Mei. Déjà enfant, elles ne se quittaient rarement, se complétant, faisant les 400 coups ensemble, se confiant l'une à l'autre. Issues d'une riche famille d'industriels chinois, leur vie fut plutôt aisée. Très intelligentes, et bonnes élèves, les filles Wang ne posèrent aucun problème, surtout en matière de scolarité. Yi Jie fut orientée très jeune vers les sciences, douée en biologie. Tout comme sa sœur, elle bénéficia d'un professeur particulier pour les langues. Si bien qu'elle parle 3 langues supplémentaires, anglais, japonais et coréen, en plus du cantonais et du mandarin. Leurs parents portaient de grands espoirs en leurs héritières, mais plus que tout en Liu Mei qui excellait dans les matières ayant attrait au management et à la finance, mais aussi en physique où il était clair qu'elle était un petit génie.

Ce fameux jour, celui restera gravé dans ma mémoire à jamais, fut le plus étonnant et le plus merveilleux. Alors que l'on parcourait la Grand Muraille de Chine, Liu Mei me prit par le bras pour m'emmener à l'écart des parents. On observait fasciné l'étendue de paysage qui s'offrait à nous. Le respect, la fierté m'envahit tout à coup, je me mis à murmurer malgré moi ces mots : "Qu'ont pu ressentir les gens, à cette époque, devant tant de grandeur ? Ont-ils prit conscience de leur pouvoir, de posséder une telle chose ?"
"Ce sera, un jour, ce que nous ressentirons, quand nous le posséderons, car ce jour arrivera."
C'était Liu Mei qui m'avait répondu tout aussi silencieusement, main dans la main, yeux dans les yeux, résolue. Ses paroles sonnèrent telle une promesse. Elle le fera un jour. Elle fait toujours ce qu'elle dit. Plus encore, si elle le promet.

Vers ses 13 ans, elle entendit parler des Air Trecks. Fascinée, elle ne put s'empêcher d'acquérir sa propre paire. Basique, certes, mais c'était tout ce qui lui fallait pour débuter. Tout son temps libre, elle l'employait à se perfectionner, bondissant de plus en plus loin, toujours plus vite. Rainie adorait ça, tellement qu'elle arrivait à en rêver la nuit. Malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin. Les notes chutèrent rapidement, et l'année suivante, ses parents découvrirent le pot aux roses. La sanction tomba, sans appel. Privé de sortie, les ATs confisqués, obligée de se concentrer sur ses études. La rage bouillonnait silencieusement dans son for intérieur, mais rien ne sortirait de si tôt. La vengeance est un plat qui se mange froid, voir congelé.

Effectivement, pour ses 16 ans, la jeune fille récupéra ses rollers en contrepartie d'un marché peu équitable; se lancer dans les études de médecine, pour guérir les pauvres fous qui s'attachaient aux ATs et à leur pratique dangereuse, mais aussi tous ceux qui se blessaient avec. Son entraînement reprit aussitôt, de plus en plus intense. C'était son échappatoire, sa bulle de liberté. C'est alors qu'elle se fit remarquer en pleine rue : une société spécialisée dans le design des tenues d'AT lui proposa de devenir leur effigie. Avec ce nouvel emploi, elle allait devenir indépendante financièrement et quitter la maison familiale, trop stricte et conformiste, sans aucun remord.

C'est alors que LA nouvelle tomba, deux ans plus tard. Liu Mei quittait Hong Kong pour Tokyo. Leurs parents avaient décidé de racheter l'entreprise d'un fabriquant d'Air Trecks, et ajouter leur touche personnelle : rendre la pratique de ce "moyen de locomotion sécurisante et confortable". Cependant, leurs connaissances en la matière étaient plus que limitées, ils avaient donc opté pour le départ de leur fille aînée afin de se renseigner un maximum au pays de l'AT. Cette dernière ne rechigna pas, et s'envola le lendemain comme convenu, abandonnant sa cadette à son triste sort, sans un adieu. Rainie savait que ses parents lui avaient demandé de partir au plus tôt, et évidemment sans l'en avertir, facilitant le départ. Elle n'avait que sa sœur sur qui compter, et ils la lui enlevaient ! Pleine de rage et de ressentiments, la jeune fille s'emmura dans le silence des études et celui de la nuit. C'était le seul moyen de survivre jusqu'au retour de Liu Mei !

Les mois défilèrent à une vitesse impressionnante et toujours pas de nouvelles. C'est alors, durant un tournage d'une publicité, qu'un fâcheux incident se produisit. La séquence se concentrait sur une course poursuite et d'une série de sauts périlleux en milieu urbain. La circulation avait été détournée du site du tournage, simplifiant les prises de vues, maximisant la sécurité du personnel, utilisant des figurants et les véhicules souhaités. En plein sprint, lancée telle une fusée dans l'avenue principale, Rainie fonçait, exécutant les figures répétées et terminant par un saut rasant, le long de l'asphalte. Sa performance ne put se terminer comme prévu. Un semi-remorque visiblement pressé, avait forcé le barrage de sécurité et s'était engouffré dans une rue perpendiculaire à l'avenue, pensant pouvoir la remonter et gagner du temps. Grosse erreur. Il percuta, en plein vol, la jeune femme à l'intersection des voies. Cette dernière fut violemment propulsée à l'opposé du camion, assommée sur le coup, ricochant mollement, avant que sa trajectoire soit stoppée nette par une devanture d'épicerie.

Yi Jie refusait de se réveiller. Cela faisait déjà 1 an qu'elle était plongée dans un sommeil artificiel, sans compter les 4 mois passés en coma profond non contrôlé. Ses parents morts d'inquiétude, n'avaient pas prévenu leur seconde fille de peur de la déranger dans ses études, et passaient la plupart de leur temps à traiter les médecins d'incapables.
Lors d'une série de tests visant à la faire réagir, Rainie ouvrit brusquement les yeux et fixa tout ce qui l'entourait. Bien qu'elle ait eu conscience de tout ce qu'il se passait pendant son inconscience, elle cherchait ses géniteurs à foudroyer du regard. Puisque l'essai semblait concluant, le corps médical la laissa récupérer. Verdict, elle hérita de vilaines cicatrices indélébiles, réduites au maximum, de multiples fractures ressoudées, mais aucune vertèbre touchée grâce à l'équipement porté au moment du choc. Le chauffard fut traîné devant la justice par les Wang, et le compte en banque de la demoiselle fut bien rempli. Monsieur et madame s'étaient précipités sur leur fille lorsqu'ils avaient appris qu'elle s'était réveillée. Elle s'était contentée de les repousser, la déception, la tristesse mêlée à de la colère l'habitait. C'était ça, qui l'avait maintenue consciente, loin de tout, sa volonté intérieure forgée aux gré des épreuves. Elle ne les laisseraient plus jamais décider pour elle.

C'est pour cette raison, et après de nombreuses recherches et séances de rééducation qu'elle s'envola pour le Japon dans l'espoir de retrouver sa très chère sœur, et se faire soigner avec des techniques de pointe.